Ténèbres

 


Cet espace se transforme en journal intime. Quelque part, le skateboard n'était qu'un prétexte même si j'entends parler à nouveau planche ici. En vérité, je nourris l'espoir que le skate m'arrache à mon apathie et à ma colère rentrée. Aujourd'hui, je travaillais mais j'avais aussi thérapie. Ce genre de plan est nul à chier, notamment en période de fêtes - encore plus au temps du Covid. Vous arrivez à la librairie, vous essayez de vous mettre dans une routine neutre de travail, et puis c'est l'heure de la consultation. Après, vous devez vous mettre à nouveau dans une routine neutre de travail, mais ça tient difficilement quand vous avez passé une heure à parler du gouffre en vous et des violences que la vie vous a infligées. Mais après tout, qui s'en soucie ?

Comme le dirait Hideo Azuma, ce n'est pas le moment de rigoler. Ma dernière prise de sang a l'air tellement désastreuse que, pour la première fois, j'ai peur d'aller voir mon généraliste. J'écoute les Flaming Lips à fond mais ça ne va pas soigner mon foie. Depuis de trop longues années, j'inflige à mon corps des séances de binge drinking à répétition. Je fume un paquet par jour quand tout va bien. Quand tout cela n'est pas suffisant, je gobe des calmants. Je pue, comme tous les handicapés mentaux, même si je me lave presque tous les jours. Je déteste ce monde de façon légitime : je n'ai pas demandé à naître, et je n'ai pas demandé à ce qu'on moralise mon envie d'en finir.

J'écris ces lignes un peu bourré. Je perçois leur caractère outrancier et la silhouette noire de ma propre malédiction.






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